Fondé en 645, le temple Abe Monju-in est l’un des plus anciens temples du Japon et le principal temple de l’école Huayan (en japonais Kegon), une école mahayaniste du groupe de temples dirigé par le Tōdai-ji. Depuis sa fondation, Abe Monju-in est un lieu de prière reconnu. La statue de bodhisattva Monju (Mañjuśrī), classée trésor national, fut réalisée au 13ème siècle par Kaikei, sculpteur bouddhique réputé. Monju monte un lion et tient, dans sa main droite, une épée capable de trancher le diable. Ce sage est réputé octroyer le discernement. Ce temple a plus de 1300 ans d’histoire et abrite plusieurs trésors.
Une récente enquête a révélé la raison pour laquelle ces statues de bodhisattva Monju ont été réalisées : après l’incendie du temple Tōdai-ji de 1180 suite à une guerre, Chōgen, moine bouddhiste japonais, s’est lancé dans la reconstruction du temple. Dans ce contexte, il a fait réaliser ces statues, dont les personnages lui étaient familiers, dans le temple Abe Monju-in, lié au Tōdai-ji.
Après cette découverte historique, ces statues furent classées trésor national, comme biens culturels relatifs à la reconstruction du temple Tōdai-ji.
Statue du chevalier Monju
Ce chevalier, monté sur un lion, est entouré de quatre assistants.
Cet ensemble de cinq statues est classé trésor national. Elles furent réalisées en 1203 par Kaikei, sculpteur bouddhique réputé. Ce bodhisattva Monju, voyageant pour octroyer au peuple le discernement, est aussi appelé Tokai-Monju.
Il monte un lion et tient, dans sa main droite, une épée capable de trancher le diable. Dans sa main gauche, il tient une fleur de lotus, symbole de piété et de miséricorde.
Les quatre assistants sont, de droite à gauche, Uden’nō (Udayana, « le protecteur »), Zenzaidōji (Sudhanakumâra, « l'assistant magnanime »), Bouddha-harisanzō (Subhuti, un disciple majeur de Gautama Bouddha) et Saishōrōjin (le vénérable patriarche). Monju est réputé octroyer la sagesse.
Construit en 1985, le pavillon Kinkaku-Ukimidō ou Nakamarodō rend hommage à Abe-no-Nakamaro, un noble de la cour impériale, et Abe-no-Seimei, un spécialiste de onmyōdō (cosmologie ésotérique japonaise traditionnelle), nés à Abe.
La principale statue du pavillon est Benzaiten, offrant la bonne fortune aux visiteurs. Les visiteurs prononcent leurs vœux en parcourant sept fois le couloir qui enclos le pavillon. Ceci est appelé « shichi-mairi » (prier sept fois). Plusieurs trésors du temple sont également exposés ici.
Il naquit dans ce temple en 698 et eut pour mission de séjourner dans la dynastie Tang (Chine), pour étudier. Il connut une grande réussite sociale dans la Cour chinoise, chose inédite pour un Japonais.
Né dans ce temple, il est considéré comme le fondateur du onmyōdō (cosmologie ésotérique japonaise traditionnelle).
Pentagramme campanule
Onmyōdō, cosmologie ésotérique
En Chine ancienne, pour expliquer l’univers, deux philosophies existaient : onmyōdō et wuxing. La première s'appuyait sur l’équilibre de deux énergies opposées, le yang, positif, et le yin, négatif, comme le ciel et la terre, le soleil et la lune, l’homme et la femme. L'autre s'appuyait sur cinq éléments : le bois, le feu, la terre, le métal et l'eau.
Ces deux théories ont fusionné pour être utilisées dans la vie quotidienne. Cette nouvelle philosophie, arrivée au Japon au 6ème siècle, fut considérée comme un système empirique de divination et développée sous le nom de onmyōdō.
Bien culturel important. Fondé à l’époque Muromachi (1336-1573).
Hakusandō est vénérée au titre de divinité de l'union.
Le mont Haku ou Hakusan dans la préfecture d'Ishikawa est également vénéré. Abe-no-Seimei (921-1005), spécialiste de onmyōdō né ici, vénérait profondément cette montagne sacrée. C’est pourquoi ce bâtiment fut réalisé ici.
Abe-no-Seimei dō et belvédère
Le Abe-no-Seimei dō offre aux visiteurs la possibilité de chasser les esprits malins et une protection cosmologique.
Il se dit qu'à l’époque, Abe-no-Seimei pratiquait l'astrologie sur cette colline.
La vue est magnifique et vous pouvez profiter du changement de saisons.
La photo de gauche représente un coucher de soleil sur le mont Nijōzan, montagne sacrée de l’ouest.
7ème siècle. Site historique spécial du pays.
Ce tumulus semble être la tombe du fondateur du temple. Au Japon, seuls 7 tumulus sont classés sites historiques et le tumulus Monju-in Nishi est remarquable pour la beauté de sa structure.
A l’intérieur se trouve la statue de Fudō Myōō (Acala l'immuable), une déité bouddhique, vraisemblablement réalisée par Kōbō-Daishi.
Devant la porte se trouve la pierre « geba », qui signifie « descendre de cheval ». Quel qu'ait été leur rang social, les visiteurs descendaient de cheval ici et visitaient à pied, en signe de respect pour Bouddha. Un rocher d'une telle taille est très rare. Au 13ème siècle, date à laquelle fut réalisée cette porte, l’enceinte du temple était plus vaste qu’aujourd’hui.
Depuis la fondation du temple, cette porte est toujours restée ouverte, pour que les visiteurs puissent entrer à leur gré.
Printemps : 500 cerisiers.Rite Oeshiki : 25 et 26 mars. Un moine pose le sac de sagesse de Monju sur la tête des visiteurs.Automne : dédale de plus de 30 sortes de cosmos.Hiver : cognassiers du Japon.
GUIDE / ACCÈS
Horaires
9:00 - 17:00
Entrée
Hondō (avec thé matcha et gâteau) et Ukimidō (avec talisman et porte-bonheur)